Jean Jadé

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Jean Jadé
Fonctions
Député français

(12 ans, 5 mois et 13 jours)
Élection 30 novembre 1919
Réélection 11 mai 1924
29 avril 1928
Circonscription Finistère
Législature XIIe, XIIIe et XIVe (Troisième République)
Groupe politique RDG (1919-1924)
DP (1924-1932)
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Brest
Date de décès (à 46 ans)
Lieu de décès Quimper
Résidence Finistère

Jean Yves Jadé, né le à Brest (Finistère) et décédé le à Quimper (Finistère), est un avocat et homme politique français.

Biographie[modifier | modifier le code]

Profondément croyant, à 18 ans il compose L'Holocauste dont extrait : « Ô Divin Holocauste de l'humanité, sois mon guide et mon soutien jusqu'à la dernière minute : donne-moi un peu de cet amour immense qui t'embrasait sur le gibet du Golgotha ».

Il est avocat au barreau de Quimper.

Appelé lors de la Première Guerre mondiale, il sert comme officier au 336e régiment d'infanterie, et est blessé deux fois.

Premier mandat (1919-1924)[modifier | modifier le code]

À 29 ans, silloniste, il est élu député du Finistère le . Il figure sur la liste républicaine et démocratique d'union nationale, regroupant les candidats de droite. Il s'inscrit au groupe des républicains de gauche.

À la Chambre, il fait partie de la commission d'assurance et prévoyance sociale, puis de différentes autres : législation civile et criminelle, marine marchande, douanes, armée. En 1923 et 1924, il est nommé secrétaire de la Chambre.

Il est élu en 1922 conseiller général du canton de Pont-Croix.

Second mandat (1924-1928)[modifier | modifier le code]

Il est réélu député le sur la liste d'union républicaine.

À la Chambre il fait partie du « groupe des quatorze » qui fonde le Parti démocrate populaire, parti centriste, ancêtre du MRP. Il est alors membre de la commission de l'armée et de celle de la marine marchande.

Troisième mandat (1928-1932)[modifier | modifier le code]

En 1928, candidat républicain démocrate dans la 2e circonscription de Quimper, il est élu au second tour contre Georges Le Bail, autre avocat, de gauche. Il est membre de la commission de la marine militaire et de celle des régions libérées. Il siège toujours dans le groupe du PDP.

Après la défaite[modifier | modifier le code]

Aux législatives de 1932, il est battu de quelque 269 voix par Jean Perrot, radical-socialiste.

Ses diverses propositions de loi et ses interventions manifestent son souci permanent de défendre les anciens combattants et victimes de guerre, les marins pêcheurs, la marine marchande et l'agriculture.

De santé déficiente à la suite de ses blessures de guerre, travailleur inlassable, il meurt d'épuisement à Quimper le , à l'âge de 46 ans.

Il a publié un ouvrage sur les accidents de travail pendant la guerre.

Affaire des caporaux de Souain[modifier | modifier le code]

Le , Jean Jadé dénonce à la Chambre des députés l'affaire des fusillés pour l'exemple, qu'il avait connue dans son régiment où il était jeune lieutenant en 1915.

Lorsque Jean Jadé évoque cette affaire à la Chambre, le ministre de la Guerre de l'époque, Louis Barthou lui répond : « je ne puis pas vous promettre de sanctions ».

Décorations[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]


Sources[modifier | modifier le code]